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L'ex-président de l'Arche de Zoé Eric Breteau et sa compagne Emilie Lelouch à leur arrivée au tribunal de N'Djamena (Tchad) le 26 décembre 2007. (AFP/ Pascal Guyot).

 

Les membres de l'association qui avait tenté, en octobre 2007, d'exfilter illégalement du Tchad une centaine d'enfant présentés comme des orphelins du Darfour, sont jugés pour "exercice illicite de l'activité d'intermédiaire pour l'adoption, aide au séjour irrégulier et escroquerie" au préjudice de 358 familles accueillantes. La procureure Anne Coquet, ses longs cheveux bruns retenus par une barrette, a ensuite tenu à préciser que bien que mesurant "l'émotion des parties civiles", Eric Breteau et Emilie Lelouch, qui ont fait savoir qu'ils seraient absents et non représentés par un avocat, ont "le droit" de s'installer en afrique du sud. Et qu'ils ne sont pas, se faisant, en "violation de leur contrôle judiciaire". Délivrer un mandat d'arrêt lui semblait alors "disproportionné". L'audience a été suspendue, avant que la présidente n'annonce que, suivant la position du parquet, le dossier étant "amplement fourni d'éléments" pour que les prévenus absents "puissent être jugés par jugement contradictoire à signifier", le procès "se poursuivait en l'état."
L'infirmière, dont la mission était d'assurer la prise en charge psychologique de l'équipe de bénévoles, a passé deux semaines au Tchad un mois avant la tentative d'exfiltration des enfants. Et rapporte à la barre avoir toujours été persuadée que l'objectif d'Eric Breteau était réellement de "sauver des enfants orphelins du Darfour". Mais qu'il s'est sans doute ensuite "rendu compte que ce n'était pas si simple." Une fois sur place, quand les enfants qui devaient arriver n'arrivaient pas, Nathalie Cholin a constaté un "brusque changement de comportement" chez le leader du groupe "d'habitude détendu et souriant". Un comportement qui l'a plusieurs fois surprise, comme lorsqu'il l'a appelée alors qu'elle faisait des courses, en lui intimant l'ordre de rentrer immédiatement au camp d'Abéché, invoquant un risque "d'attaques rebelles". Et de le trouver, en rentrant, en train de jouer aux cartes, expliquant qu'il n'appréciait guère que des bénévoles "aillent ainsi se promener". Elle a également rapidement constaté "une sensation de cloisonnement", des informations qui n'arrivaient qu'au compte-goutte. "On comprenait que c'était beaucoup plus compliqué que prévu."Mais pour Eric Breteau, a-t-elle par ailleurs rapporté, "quel que soit le prix à payer, il fallait ramener les enfants." Elle cite une "forte pression" que le leader pouvait ressentir de la part des familles qui avaient financé l'opération.
Il répétait que "tout était légal", poursuit l'infirmière, entre émotion, colère et désarroi. Concernant la légalité de cette opération, elle rapporte les propos rassurants d'Eric Breteau sur "la Convention de Genève", "le soutien avancé des autorités", puis ajoute : "Je ne vois pas comment on aurait pu monter une mission de cette envergure sans ces soutiens-là." Elle déplore le fait de n'avoir jamais reçu d'excuses, "juste un mail de menaces, d'intimidation" de la part d'Eric Breteau. "On a besoin de réponses" a-t-elle conclu à la barre, "ça fait cinq ans qu'on en attend." Et s'agace de ne pas le voir au tribunal : "Il brille encore, cette fois par son absence." 



 

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